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15 MAI 2020
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(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark


Aaron Gavaudan

Aaron Gavaudan


(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark 51515if3n197oy9
♦ True Love : Le sang et les viscères
♦ Activité(s) : Aucune pour l'instant
♦ Camp : The Vilains
♦ Réécriture(s) : La bête du Gévaudan
♦ Avatar : Sebastian Stan
(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark HImHpu
♦ Inscription : 30/05/2020

Ce personnage a rejoint le Livre des contes et légendes le 30/05/2020.
Il a été aperçu dernièrement Dim 14 Juin - 17:57, errant dans
les belles rues de Faraway. Mais quel coup préparait-il ?
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Dim 14 Juin - 17:57
Slow Dancing in the dark
Eymdora & Aaron
When I'm around slow dancing in the dark Don't follow me, you'll end up in my arms You have made up your mind I don't need no more signs Can you?

Cela fait plusieurs nuits, déjà, que je la pourchasse. Que dans son ombre, je me fonds pour mieux épouser les courbes changeantes de sa silhouette, de son corps qui dans la lumière ondule et danse pour le plaisir d'homme, pour les envies et passions de cet humain dont j'emprunte la peau, dont j'occupe ce corps qui ne cesse de réclamer la présence du sien, la chaleur de cette peau dont je ne peux qu'apprécier pour l'instant que le parfum délicat qu'elle dégage, que les arômes éparses d'une âme qui ne cesse de m'échapper, de filer d'entre mes crocs parce que l'homme nommé Aaron ne sait ce qu'il veut, parce qu'entre ses silences, entre ses images qu'il impose à mon esprit, aux battements furieux de son cœur de lâche, il ne sait pas si il la veut. Il la désire, mais ne cesse de fantasmer sur le goût de sa chair. Il la veut mais se refuse à la blesser, à une fois de plus contempler cette terreur qui s'était installé dans son regard la première fois, quand au détour des ténèbres, entre les bras de l'obscurité, la faim avait gagnée, ordonnée que sa gorge soit notre calice, que ses reins se fassent notre festin.

Mais il a eu peur. Dans ses prunelles il nous a vus. Il a contemplé la cruauté de ses désirs, la laideur de son cœur. Cette horreur qu'il a ignoré quand il m'a tué, quand il m'a à jamais enfermé dans son propre corps, dans cette peau qui ne vaut rien, de cette vie qui n'est rien, qui n'est que farce, qu'une tentative pathétique de recréer cette existence qui était la mienne, celle d'un roi au museau ensanglanté, d'un dieu que l'on n'osait chasser, par crainte de voir les massacre s'intensifier, voir l'humanité châtiée.

Ainsi, empoisonné par sa lâcheté, par cet travers étrange qui l'habite, qui le pousse sans cesse à de loin désirer sa proie, je me fais dans l'ombre de l'humaine rien de plus qu'un fragment de son être, un parasite irréel qui se glisse dans ses pas, qui sans un bruit, mue pour se faire cette seconde peau ténébreuse qui dans la nuit devient une autre ombre qui la poursuit, qui apprend la saveur de ses gestes pour mieux aiguiser ses crocs, la monotonie de son quotidien pour n'éprouver aucun regret quand il sera temps de frapper, de l'arracher aux affres de cette vie qui n'est au final pas si essentielle, pas si nécessaire, si peu linéaire.

Le monde est ainsi fait. Les proies meurent pour les prédateurs, pour ceux qui un jour crèveront la gueule ouverte pour s'en retourner à la terre. Ce n'est pas triste ou désolant. C'est presque rassurant. La mort de l'un sert à l'autre. Je te tuerais, mais pas en vain. Simplement parce que j'ai faim. Parce que tu seras ma chance de redevenir loup. De compléter le rituel, le cercle pour qu'enfin je m'en retourne à ce que j'étais. Ne sois pas triste. Ne m'en veux pas. Sois furieuse contre lui. Il le mérite.

Lui qui se terre dans les tréfonds de ses entrailles, qui se cache derrière la violence de mon cœur, derrière ma rancœur et la rage de mon âme sauvage. C'est à lui qu'il faut reprocher l'inévitable et la fatalité, cette pulsion qui en cette soirée me pousse à l'attendre dans les ténèbres même qui forment cette ruelle par laquelle elle s'enfuie toutes les nuits, quand elle termine son service, quand l'aube arrive, quand il est temps pour elle d'échapper à ceux qui la désire à l'intérieur, qui du regard, la dévorent comme je ne le ferais jamais, comme l'homme, lui, aurait peut-être aimé le faire.

Tu l'aurais ainsi voulu ? Nue entre tes bras ? Belle et offerte ? Aurais-tu rêvé de cela, toi qui voulait devenir moi?

En guise de réponse, je sens mon corps se tendre, mes muscles se raidir alors qu'elle émerge de l'établissement, qu'elle entrouvre cette porte qui déverse dans l'air frais de l'obscurité, les effluves puissantes d'un stupre, d'une luxure qui me sont étrangères, qui agressent mes sens au point de me faire plisser le nez, montrer les crocs tandis que je m'approche, que vers elle je fais un pas pour sceller sa fin, pour mettre un terme à cette traque qui se fait poison dans mes veines.

« ... »

J'entrouvre les lèvres pour expirer un silence pesant, un instant de flottement, de battement qui entre elle et moi s'éternise pour devenir étouffant, presque rageant.

Que lui dirais-tu ? Que ferais-tu, Aaron ? Que lui murmurais-tu pour qu'elle soit tienne?

Dans la nuit j'inspire, soudain craintif.

Que disais-tu à tes proies, avant de me trouver ? Avant de désirer mon cœur ? Que faisais-tu pour plaire à une femme, pour la convaincre que mourir entre tes bras valait toutes les vies que l'on pouvait avoir ? Qui étais-tu pour elle?

L'incertitude me fait soudain froncer les sourcils, esquisser même ce grondement à peine humain qui entre deux de mes inspirations, se fait semblable aux roulement d'un orage d'été, d'un tonnerre lointain qui se terre entre les nuages, entre deux éclaircis. Il était plus simple de chasser quand j'étais animal, quand les mots n'existaient pas, que le langage n'était qu'un concept barbare appartenant aux hommes assez fous pour se penser immortels en mon royaume, en ces bois qui aujourd'hui ne veulent plus de moi, quand je n'étais pas si faible, si dépendant d'un corps qui n'est bon à rien, si ce n'est à désirer, à sans cesse courber l'échine pour une faim qui en permanence, laboure autant mes entrailles que mes reins.

Que dirais-tu à une femme pour la convaincre de se faire ton offrande ?

A entendre le silence qui tempête sous mon crâne, qui balaye avec rage mes confuses pensées, rien. L'homme ne ferait rien. Parce qu'il n'est pas encore certain de vouloir la manger, de goûter à sa chair, à son sang, à ce que sa peau dissimule sous ses vêtements, sous ce parfum qui me fait frissonner, qui une seconde, me fait perdre pied.

Rien?

J'inspire à nouveau, toujours face à elle, face à l'humaine avec laquelle j'ai tant dansé dans mes fantasmes, dans ces rêves poisseux éprouvés, rencontrés entre des draps puants la sueur et le sang, dans ces songes où son corps s'ouvrait pour moi, où sa gorge se scindait pour dévoiler cette chaleur qui me consumait, qui transformait ma peau en cendres, qui révélait sous les os de l'homme la fourrure et les muscles puissants de la bête. En elle, dans elle, grâce à elle, je changeais à nouveau. J'évoluais. Je redevenais seigneur.

Elle calmait la faim. Tuait les pulsions de l'humain. Elle était le brasier nécessaire. L'immolation et la grâce. Notre proie à tout les deux. Notre chance de nous trouver, de nous réconcilier.

« Je te veux. »

Je bats des cils, ne regrettant pas un instant cette vérité faite ordre entre mes lèvres marquées par mes nouvelles canines, par cette dentition qui n'est efficace que par la violence, m'approchant un peu plus d'elle, de mon humaine, de ma prochaine possession.

« Ce soir. Je te veux. »


Pas pour te tuer. Mais pour chasser sur tes courbes ce qui te rend si unique.
Made by Neon Demon
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Eymroda Fajar

Eymroda Fajar


(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark Tumblr_inline_p7fzcmiljw1ricaxd_540
♦ True Love : L'hérésie.
♦ Activité(s) : Écrivain et danseuse à l'Endiablé.
♦ Camp : Grimm's Brotherhood.
♦ Réécriture(s) : Le Bossu de Notre-Dame & Les Mille-et-une Nuits.
♦ Avatar : Odette *hot* Annable.
(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark Emub
♦ Inscription : 18/04/2020

Ce personnage a rejoint le Livre des contes et légendes le 18/04/2020.
Il a été aperçu dernièrement Mar 16 Juin - 15:13, errant dans
les belles rues de Faraway. Mais quel coup préparait-il ?
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Mar 16 Juin - 15:13


DANCING IN THE DARK
Aaron Gavaudan ✤ Eymroda Fajar


❝ There’s beauty in suffering... ❞



Une soirée de plus, à contempler l'ignominie dégueuler autour de moi. Les regards qui suintent turpitude. Les queues qui palpitent d'hérésie. Et ces effluves nauséabondes de sueur et de honte ! J'agite caboche, tandis que je contemple ma tronche à travers la psyché. Au loin le brouhaha s'entête et parasite l'encéphale. Qu'il est bien - j'imagine - de se saouler à la cohue ambiante ! J'en lève mon godet, moi aussi, saluant le néant qui me tient compagnie depuis quelques minutes. A la tienne, ironie cuisante ! Et d'un simple levé de coude, j'en ingurgite le contenant. La brûlure me fait grimacer d'inconfort. Sûr qu'il est plus aisé de s'anesthésier plutôt que de lutter encore et encore. D'ailleurs, je suis devenue la meilleure pour jouer à ce petit jeu. Probablement pour cela que je semble vivre sereinement cette existence inédite au sein de contes et de légendes. Pourtant, là, sous la couenne, quelque chose se fêle indubitablement et ce, chaque jour un peu plus.

Alors que je m'arrache à cette énième soirée d'euphorie, une poigne mortifère m'enserre le bras. Ah, le boss ! Comme toujours, il grommelle deux ou trois inepties sans intérêt que je ne prends pas même la peine de relever. C'est une habitude. Il n'est jamais content. Parce que je ne suis pas assez. Ou trop. Tous les soirs le discours n'est pas le même, mais similaire est la complainte. J'opine nonchalamment, à la fois ennuyée et lassée de ses propos parfois misogynes. Quel con ! Un souffle me prend le gosier, tandis que je l'abandonne lâchement à ses jérémiades. Et il braille le gaillard, levant sa grosse paluche au dessus de son crâne dégarni. Je le gratifie d'un doigt, rictus goguenard sur mes lèvres pourpres. Qu'il aille au diable ! Sauf si nous y sommes déjà.

L'espace d'un instant je reste là, immobile, à savourer la morsure d'une intangible brise. Quelle douceur après la moiteur sirupeuse d'inconnus ! Un sourire béat empreint de gnôle chevrote sur ma gueule déphasée. Mes songes se rassemblent. Mes cellules s'étirent. Je délaisse lentement le costume d'égérie, recouvre ce qui m'appartient dans le fond. Le palpitant s'agite d'un émoi pernicieux. Je ne m'y attarde pas davantage pour autant. Du moins, je m'y essaye. Car dans l'obscurité latente, une ombre sépulcrale se détache de cet univers de papier. Serait-ce ?... Mes sourcils se froncent en une moue dubitative. L'incertitude me broie les tripes. Mais je poursuis mon chemin malgré tout.

Une silhouette se découpe à l'horizon, me glaçant les sangs d'un effroi familier. Lui. Je le reconnais. Alors je me fige, l'inspiration sclérosée dans les tréfonds de mon poitrail. Dans le lointain, une mélopée lancinante s'obstine à cracher ses gammes impétueuses. L'Endiablée est à portée de main. Et je me tâte à la rejoindre. Pourtant, une curiosité détonante me pousse à faire quelques pas en direction de la Bête.

« - Toi...

Mais ses palabres me scient en deux. Un frémissement mitigé m'asticote l'échine de bas en haut. Et je secoue dès lors la tête de gauche à droite.

- A-attends, tu... quoi ?

Je retiens de justesse une hilarité nerveuse.

- Ça manque un peu de musique douce, d'ambiance tamisée et de chocolats, que je déglutis, nonchalante, espérant naïvement recouvrir un semblant de prestance.

Pour autant, un trouble fallacieux se plaît à vrombir entre mes lombes.

- Qui es-tu ?... »

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Aaron Gavaudan

Aaron Gavaudan


(Eymdora) ▼ Slow Dancing in the dark 51515if3n197oy9
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♦ Inscription : 30/05/2020

Ce personnage a rejoint le Livre des contes et légendes le 30/05/2020.
Il a été aperçu dernièrement Mar 30 Juin - 23:09, errant dans
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Mar 30 Juin - 23:09
Slow Dancing in the dark
Eymdora & Aaron
When I'm around slow dancing in the dark Don't follow me, you'll end up in my arms You have made up your mind I don't need no more signs Can you?

Elle ne me fuit pas, n'hurle pas, ne tente pas d'échapper à mon regard, à mes crocs qui dans l'obscurité se dessinent déjà autour de cette gorge que dans mon autre vie j'aurais arrachée, broyée entre mes mâchoire pour m'assurer qu'elle ne bouge pas, qu'elle n'essaye pas d'échapper à un destin dont je suis la fatalité, l'unique destinée, mais qu'au contraire, elle se fasse douce et docile pour ma faim, pour cette cruelle pulsion qui en cet instant, me fait frémir, presque sourire quand elle me reconnaît, quand elle tente de faire taire la peur qui la transie en parlant, un peu trop sûrement, en essayant d'atteindre, de réveiller l'homme en moi, ce lâche qui ne m'a laissé que ces traits, que son corps avant de disparaître, avant de n'être qu'une conscience fracturée qui par instants s'exprime en usant d'impressions, de sensations, d'images brouillonnes et dénuées de sens. Contre mon silence, contre ce mutisme furieux qui ne cesse de draper ma silhouette musculeuse, ses mots, ses paroles se fracassent pour ne faire que des éclats vains, d'inutiles fragments qui ne m'atteignent pas, qui peinent à me faire trembler, douter, reconsidérer la beauté, la nécessité de la violence à venir, de ce sang qui doit couler pour satisfaire les pulsions de cette faim qui fait pulser mes viscères, qui inlassablement, creuse mon estomac et mes reins pour mieux me torturer, me punir de n'avoir encore tué.

C'est amusant. Elle me connaît. Pas assez pour posséder le nom de l'homme mais juste ce qu'il faut pour connaître mes traits, pour se questionner, pour avoir envie de m'incarner en dehors des ombres.

Elle semble vouloir lui parler, le contacter, l'arracher aux méandres de cette inconscience qui est la sienne mais le silence de mes pensées reste le même, imperturbable, pareil à une nappe de goudron que rien ne semble troubler, pas même la terreur de ma victime, la beauté de cette femme qui tente de m'arracher les bribes de cette humanité que je n'embrasse pas, dont je m'embarrasse à peine alors que d'un pas je m'approche d'elle, soufflant dans la nuit une volute de mon haleine souillée par le sang, l'insomnie et cette colère qui jamais ne s'apaise, qui est ce cancer qui grignote ma chair.

Tu l'aurais voulu, elle ?

J'imagine. Comme les autres, il l'aurait entraîné jusqu'en mon domaine pour l'abandonner là, le ventre ouvert et les yeux tournés vers le ciel. Il aurait été impatient avec elle. Affamé mais incapable de se nourrir correctement, de savourer sa proie, d'apprécier le festin qui vient après la traque. Il aurait fini par se lasser, par la laisser aux charognards.

Et elle ? Tu penses qu'elle nous veut ? Qu'elle voit en ton corps quelque chose pour ainsi rester, pour ne pas essayer de m'échapper?

Pour simple réponse, un simple spasme vient contracter les muscles de ma paroi abdominale.

Elle la sent sûrement, ta faim. Elle doit savoir. Les proies savent toujours, tu sais, quand nous sommes là, quand nous sommes prêts.

« Vous aimez bien ça. »

Ma mâchoire se serre alors que je suis face à elle, assez proche pour que son parfum me fasse plisser le nez, pour que l'odeur puissante de la sueur et de l'alcool me fasse plisser le nez, passer sur mes crocs ma langue et doucement gronder, enfin pleinement excité par sa simple présence, par cette étrange échange qu'elle semble vouloir initier, cette tentative peut-être désespérée de me garder à distance, de me domestiquer pour mieux dompter cette fébrilité qui me fait trembler.

« Les noms... Les questions... »

J'inspire à nouveau. J'ai envie de tendre une main vers son visage, d'agripper une poignée de ses cheveux pour en apprécier la douceur, pour y glisser mon nez et espérer y trouver les arômes de la terre humide, du bois encore tiède, des feuilles qui craquent sous mes pas. Mais je n'y parviens pas. Pas encore.

Parce que je ne sais pas si je vais aimer ça. De faire comme toi. D'emprunter tes manières pour la faire mienne. Je n'ai pas envie de te ressembler.

« Mais si tu demandes... C'est que tu ne sais pas qui il est. Et pourtant... » Je marque une pause, penchant la tête sur le côté, les sourcils quelque peu froncés. « Tu savais que j'allais venir... Pas vrai ? »

Parce que ce n'est pas la première fois que je me trouve dans ses pas, que j'erre dans son ombre. Elle a dû longuement me chercher, craindre de me trouver dans l'angle mort de sa vision. Elle a dû me craindre, me désirer, fantasmer. Un instant, la tête me tourne et voilà que je souris, que je dévoile mes canines dans l'espoir étrange de la séduire, de lui plaire, de faire de ses questions cette vérité capable de tuer ma faim.

« Tu m'attendais ? »

Bien sûr que non, pourtant je brûle à l'idée que ce soit le cas, qu'elle ait pensé à moi.

« Moi je t'attendais. »

Mais ça tu le savais, tu t'en doutais.

« Si je te donne son nom, tu seras à moi ? »

Dis-moi que non. Résiste.

J'ai envie, non besoin de la toucher, de l'attirer à moi pour la réclamer, pour la faire mienne, la marquer de mon odeur et de mes désirs. J'en tremble tant j'ai besoin de la posséder mais je me retiens.

Juste un peu. Bientôt je pourrais. Bientôt je pourrais faire d'elle ce que je veux. Elle sera mienne. Elle sera douce sous mes crocs, belle entre mes bras. Elle sera la dernière, celle nécessaire pour que je retrouve ma fourrure, ma couronne de seigneur.

« Aaron. »

Je frisonne à nouveau, l'immobilité devenant pénible à supporter.

« Aaron... »

Je croise à nouveau son regard, la laissant se noyer dans mes pupilles dilatées par la folie induite par cette faim qui gronde au sein même de mon être, qui m'ordonne de planter mes dents dans sa chair si tentante, de déchirer ses veines qui se feraient dentelle sur ma langue, de me repaître du beau et du laid de sa personne.

« Aaron. »

Je franchis le peu d'espace qui nous sépare pour de mon corps la faire prisonnière, pour d'une main, saisir sa chevelure, pour contre ses lèvres, presser mes canines effilées.

« Ce soir tu es à moi. »


Pas pour te tuer. Mais pour chasser sur tes courbes ce qui te rend si unique.
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